10 AU 12 MAI : AUTOUR DE PADANG

10 MAI : DU CENTRE-VILLE AUX RIZIÈRES DE PADANG

Journée pas passionnante aujourd'hui : on déménage de notre hôtel psychédélique au centre-ville de Padang à un petit homestay perdu au milieu des rizières un peu en-dehors de Padang.  

On commence par faire laver nos scooters qui en ont bien besoin et que l'on doit rendre à leur propriétaire dans 2 jours. Vive les laveurs professionnels de motos!

Pendant que nos motos se font une beauté, on va prendre un bon café dans un autre joli café du quartier, le Kopi Janji Jiwa.  


Départ vers 9h45 vers le nouveau homestay qui est seulement à une dizaine de kilomètres. Mais 10km très dans le trafic, je réussis même à m'engueuler avec un Indonésien qui n'apprécie pas que je sois dans son chemin alors qu'il veut tourner à gauche à une lumière. Je me tasse rapidement en m'excusant "maaf, maaf!", il continue à me crier après, je lui crie "sentaï!" (relax!!). Et je rigole...


C'est un vrai jeu vidéo, sauf qu'on n'a qu'une vie!

Arrivée au homestay

Nous sommes accueillis par la propriétaire, Dila, totalement adorable, qui nous amène ensuite à la laverie pour faire faire un dernier lavage avant notre retour. Les voilà nos rizières!


Retour ensuite au homestay, le Mila Homestay Padang, encore en construction quand nous y étions, mais qui doit être terminé maintenant. 


Le homestay en construction

Notre hôtesse nous prépare une bonne omelette aux nouilles indonésiennes et nous apporte des bananes plantains, un biscuit et des fruits frais (ananas et papayes). Miam!


La famille de la propriétaire du homestay a fait construire les maisons du lotissements qui sont très jolies et très modernes, et se vendent autour de 60 000$, un prix que seuls les professionnels et les gens aisés peuvent payer.


Nous étions sortis pour nous promener (et acheter une crème glacée en passant), mais le ciel est menaçant et la pluie commence à tomber, aussi retour express au homestay où nous passerons finalement le reste de la journée, faisant même venir notre souper par taxi. Bouh.

On mange à l'indonésienne, par terre. Du saté (brochettes de boeuf) avec des cubes de riz, le tout recouvert d'une très bonne sauce, très très piquante (heureusement qu'on avait demandé que ce ne soit pas trop épicé....). Et un bon jus de fruit du dragon.


Pour voir tous les VIDÉOS de la journée, cliquez ICI


11 MAI : BALADE AUTOUR DE PADANG

Le temps est encore maussade, mais c'est notre dernière chance de faire un tour de moto, alors on y va! 
Départ du homestay

Nous retrouvons les routes principales très encombrées de Padang.  Après quelques acrobaties dans le trafic intense des grandes avenues, nous décidons de faire un détour par de petites rues pour rejoindre notre première destination, la Guo Kalaluang (grotte).  C'est en empruntant une de ces petites rues que nous découvrons un  drôle de quartier, dont les accès sont surveillés par des gardes dans des guérites.

Les rues sont très larges et bordées de jolies petites maisons propres, une école, plusieurs industries. Il est présenté comme un quartier industriel, mais ressemble plus à un quartier pour les militaires et leurs familles.

Mais on peut circuler facilement et il y a très peu de voitures, c'est ce qu'on veut!

Mise à jour : finalement c'est un complexe qui abrite la compagnie PT Sement Padang, la plus vieille cimenterie d'Asie du Sud.  On y retrouve donc les batiments administratifs et l'immense cimenterie à flanc de montagne, mais aussi de jolis quartiers résidentiels, avec terrains de tennis, grands parcs, écoles, etc.  Le tout bien enclavé, semblable aux "Gated Communities" américaines.  


Une des attractions dans ce "compound" mystérieux.

Point de vue sur une immense carrière et sur la cimenterie qui y est rattachée.

On continue sur la route qui se rétrécit graduellement pour ne devenir finalement qu'un sentier. C'est le temps de stationner nos motos et d'aller voir la grotte! 

Arrivée au site de la Guo Kalaluang

N'oublions pas de prendre une photo de la ville de Padang qui s'étale sous nos yeux, au bord de l'océan Indien.  Nous revoyons aussi au premier plan les grosses usines que nous avons croisées dans le quartier industriel.


Bienvenue au Géosite de la Guo Kalaluang!

Nous sommes dimanche, c'est une destination prisée par les locaux.

Le site est très joli et très bien entretenu. Apparemment, au plus creux de la grotte, il peut faire seulement 1 degré!  


La grotte n'est pas très grande, mais il y a des chauves-souris et elle est très belle!






Alors que nous sortons de la grotte, une pluie fine commence. Nous enfilons nos pantalons et nos imperméables, et comme la pluie augmente rapidement en intensité, nous décidons de retourner au homestay et de faire l'autre excursion prévue plus tard en journée, si le temps le permet.

Rendus en ville, c'est le déluge, nous arrêtons donc pour nous abriter à un dépanneur. Pendant que Jacques va chercher chips et boissons, deux hommes qui sont assis à une petite table à l'extérieur vont chercher des tabourets dans le dépanneur et m'invitent à venir m'asseoir avec eux.

Jacques nous rejoint ensuite et nous discutons pendant une vingtaine de minutes. Un des hommes, un beau monsieur de 81 ans, part ensuite en vélo (wow, sous la pluie et dans le trafic!) et l'autre nous apprend alors qu'il est le proprio du dépanneur, et il nous invite à venir manger chez lui. On hésite un peu, mais en voyant le déluge qui ne faiblit pas, on accepte.


Nous rencontrons sa femme et son fils le plus jeune, mais ceux-ci ne se joignent pas à nous pour le repas, qui est fastueux! Poisson frais (et très épicé, nous dit le monsieur en rigolant), tofu, riz, omelette, légumes, petits poissons...

On fait très attention d'utiliser seulement la main droite, avec laquelle on mange, le monsieur n'arrête pas de nous resservir, le poisson est délicieux, même si très épicé en effet, c'est la fête! 

Nous passons ensuite au salon où la femme, habillée pour la prière, vient nous rejoindre pour une photo de famille. Heureusement, le fils parle un peu anglais, c'est plus facile pour se comprendre. C'est très sympathique. 


Bon, il pleut toujours autant, mais nous devons partir et nos hôtes nous saluent chaleureusement. 

On revient vers le homestay, en repassant par le complexe PT Semen Padang.  C'est la fête à l'école!


Nous arrivons au homestay complètement trempés malgré nos imperméables-pas-si-imperméables-que-ça.

Environ une heure plus tard, la pluie arrête et le ciel semble se dégager un peu. Nous remettons nos vestes et nos gants encore mouillés, enfilons nos pantalons de pluie, nos casques et c'est reparti pour la deuxième partie de l'excursion : une balade sur des petites routes dans la campagne environnante que l'on conclut ensuite par un goûter dans un des restaurants coloniaux les plus prestigieux de Padang.

20 minutes après notre départ, une pluie fine commence à tomber, mais nous continuons quand même. Les petites routes sont belles et c'est notre dernière journée de moto en Indonésie cette année...

Quel bonheur de quitter les routes encombrées pour aller se perdre sur les petites routes secondaires vers la montagne



Petite route bucolique en redescendant de la montagne

On retrouve le trafic et on pratique la conduite indonésienne, direction la vieille ville de Padang!!

Jolies rencontres

Peu avant d'arriver au restau, la pluie augmente en intensité.


C'est encore une fois détrempés que nous arrivons à la porte du restaurant luxueux, ce qui surprend un peu les employés qui nous accueillent, leur clientèle étant certainement plus huppée que nous.

L'intérieur du restaurant est d'ailleurs très intimidant, mais heureusement l'extérieur est beaucoup plus accueillant et adapté à notre condition mouillée

Frites, jus de mangue, jus de fruits du dragon, pour un total très occidental de 184 000 IDR, soit environ 15$ CAD. Ouch. Mais c'est vraiment bon et on rigole bien avec les serveurs.

L'intérieur, très cozy

Le bâtiment avant, une banque construite en 1908 par un groupe de francs-maçons hollandais

...et après (photos de Google), restauré pour devenir le restaurant Padangsche Spaarbank.

Pour voir l'itinéraire en détails et le télécharger, cliquez ICI


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11 MAI : BALADE AUTOUR DE PADANG AVEC DILA

Une des journées les plus extraordinaires du voyage grâce à notre hôtesse, Dila, du Mila Homestay, une femme incroyable, qui nous a servi de guide et nous donné des leçons de vie inoubliables...

C'est aussi aujourd'hui que nos motos retournent de l'autre côté de l'île, snif...

Avec Dila (pas de voile) et le couple qui est venu de Medan pour organiser le retour de nos motos

Après la moto de Jacques, c'est au tour de la mienne de partir, snif. Le couple qui est venu les chercher pour les mettre dans l'autobus qui les ramènera à Medan a fait 750km en plus de 20 heures en 2 jours, avec un arrêt-dodo de seulement 4 heures, à deux sur le plus petit des scooters indonésiens (à gauche). Ils ont des super-pouvoirs ces Indonésiens, c'est sûr!


Nous partons ensuite avec notre adorable hôtesse pour un petit trek dans la montagne, le long d'une rivière. Premier arrêt en attendant notre taxi : un goyavier, pour piquer quelques goyaves et y goûter.



Direction ensuite : un sentier de randonnée, dans la montagne, qui débute environ au Waterkracht Centrale et va... loin (on n'en fera qu'un petite partie, environ 3.5 km, jusqu'à un petit warung, voir ICI pour l'emplacement approximatif, juste après un superbe aqueduc). Le taxi nous dépose à quelques pas du début du sentier, tout un exploit quand on voit l'état de la voiture et de la route, ouf...


Les sentiers suivent tous la rivière, il y a le choix!


Notre guide connaît tout le monde et c'est un plaisir de la regarder interagir avec tous ceux qu'elle rencontre, adultes et enfants..


Dila se fait un plaisir de nous présenter les plantes, les fruits, les gens et...

... des genres de ruches où des genres d'abeilles font un genre de miel...


Des fruits, qui ne sont pas comestibles, mais qui servent dans la fabrication de la teinture

Nous arrêtons chez un très vieux couple qui fait justement sécher ces fruits. En haut, les fruits oranges sont frais, puis, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, on trouve ceux qui ont traîné un peu plus longtemps sous l'arbre, ensuite on les coupe en deux et finalement, on les laisse sécher.


La dame nous donne encore des grains de cacao que nous écossons pour les goûter. Évidemment, cacao 100% = 100% amer!

Dila jase longtemps avec la dame, elle a 85 ans, son mari est encore plus vieux, et ils vivent tout seuls dans leur cabane perdue dans la forêt. Ils ont l'électricité, récupèrent l'eau de pluie, cultivent du riz en bas de la montagne (il faut qu'ils aillent le chercher!), vendent leurs fruits à teinture, ils sont complètement autonomes, c'est impressionnant!


Leur cuisine, cuisson sur feu de bois. À gauche, c'est une machine pour évider les noix de coco.

La mosquée n'est jamais loin, mais la descente est intense, et c'est là que va régulièrement notre petit couple pour prier!

La rivière aussi n'est pas loin

On longe aussi le système de distribution de l'eau qui est envoyée vers le bas de la montagne où se trouvent aussi un barrage et une petite centrale hydro-électrique. Ce sont les Hollandais qui ont construit le canal qui amène l'eau...


...ainsi que le magnifique aqueduc que nous découvrons au détour du chemin. Wow!!!



Dila, notre merveilleuse guide, et moi, l'affaire rouge en lavette, en train de prendre une pause dans un warung installé au bout de l'aqueduc. Dila a apporté des vêtements qu'elle distribue aux gens qu'elle rencontre le long du chemin.

Le canal de distribution d'eau sert aussi de glissade d'eau alors que des jeunes le remontent sur 2 km à pied, en équilibre sur la bordure de ciment, parfois au-dessus du vide, en traînant des tubes, pour ensuite se glisser dedans et se laisser porter jusqu'à leur point de départ, près de la Waterkracht Centrale. Pas sûre que la maman que je suis aurait permis ce genre d'activités à ses jeunes. Surtout quand on sait qu'une grande partie du canal est couverte et que la descente se fait alors dans le noir complet. Brrrr....


On redescend ensuite tranquillement la montagne. 

Sur l'arbre, ce sont des jackfruits.

Après nos 7.3 km de marche, nous nous arrêtons au bord de la jolie rivière Batu Busuak

Les petits pick-ups aussi ont des super-pouvoirs, pas sûre qu'on oserait traiter nos pick-ups comme ça au Québec! Ils vont chercher des roches au milieu de la rivière et reprennent le même chemin avec leur pick-up qui pèse plusieurs tonnes de plus. Sur les deux que nous avons vus, les deux sont restés coincés au retour, dont un très longtemps.


Soudain, des enfants surgissent de partout avec des cahiers et des crayons dans les mains. Ce sont les "élèves" de Dila à qui elle apprend l'anglais deux fois par semaine. Ils sont ravis de voir deux étrangers avec Dila et pratiquent leurs connaissances récemment acquises "hello mister", "hello madame", "whats your name". L'excitation est à son comble quand je distribue des collants à la fin de la leçon pour les féliciter.



La dame aux chats, pas loin

Nous restons avec les enfants pendant une bonne heure, puis nous repartons, non sans les rencontrer de nouveau au village proche. Recoucou!


 Un pick-up passe au moment où nous sortons du village, il est plein de dames qui nous saluent en passant, du coup Dila se met à courir derrière le pick-up en lui criant de nous attendre, et nous sautons à l'arrière! Apparemment, c'est commun de demander ainsi des lifts gratuits aux chauffeurs de pick-up...


Un peu plus loin, un autre groupe de femmes se rajoute dans la boîte déjà bondée, nous sommes écrasés comme des sardines, mais cest le party et ça rigole dur!


Après le pick-up, nous testons l'autobus de ville, très moderne et très peu cher puisque jusqu'à 10 personnes peuvent voyager avec un seul billet à 1$!


À la descente du bus, il nous reste environ 2km à marcher dans la chaleur. Juste assez pour nous achever, mais quelle journée incroyable!

Cerf-volant en moto...

...et d'autres dans le ciel

Coucher de soleil sur les rizières, au son des muezzins.

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LIRE LA SUITE : DU 13 AU 15 MAI, JAKARTA

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